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Photographies : Thierry LE ROUX & Michel GUEFFIER
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GROTTE DE VERT-VALLON
La Chapelle-des-Pots


Un jour de l’année 1964, dans un champ proche du village de La Chapelle-des-Pots, le sol cède sous le poids d’un tracteur …

Ainsi débute la passion d’un agriculteur pour une caverne dont il ne soupçonnait guère l’existence. Armé de pelles, de seaux, et de courage, Henri Fouquet va désobsbruer et explorer plus de cent cinquante mètres de galeries joliment concrétionnées … Il entreprendra même leur « aménagement » électrique et partagera avec de nombreux visiteurs sa passion pour son nouveau domaine souterrain … comme son constant souci de le préserver des voleurs de calcite …

En 1967, la grotte est répertoriée et topographiée par le Spéléo-Club Rochefortais ( Magdelaine / Marsal / Gueffier ). En 1974 et 1975, le Spéléo-Club d’Echillais mène plusieurs tentatives de désobstruction dans les conduits terminaux. En 1981, Thierry Le Roux, de Recherches Spéléos 17, publie une description avec plan et photos dans « Grottes et gouffres en Charente-Maritime » n°1 (p.20 à 25 ).


Description sommaire :

La grotte se développe au dépens de deux axes de diaclases ( approximativement NE-SW et E-W ), d’où un cheminement en « méandres », et de deux joints de stratification bien marqués déterminant des profils de galerie « en trou de serrure ».

Si le creusement affecte les calcaires coniaciens, identifiables à leur richesse en exogyres, il atteint vraisemblablement, au niveau des voûtes, les dépôts localement transgressifs du Santonien … faciès dont la dissolution favorise toujours d’abondantes formations stalagmitiques.

La proximité du ruisseau « Le Bourru », la pente du talweg d’entrée, l’orientation des innombrables vagues d’érosion et, enfin, l’existence d’un petit puits communiquant avec l’amorce d’un étage inférieur, conduisent à interpréter cette cavité comme une perte fossile, envahie par le remplissage tertiaire et déconnectée du réseau karstique actif.

Cupules et coupoles de corrosion façonnent les parois et témoignent d’anciens écoulement en régime noyé. La caverne subit encore les fluctuations progressives du niveau hydrostatique : ainsi avons-nous constaté l’inondation partielle des galeries en période de crue de la nappe.

La grotte de Vert-Vallon se compose d’une galerie de bon calibre ( l =1,50 m à 2 m / h = 2,30 m ), aux parois ambrées constellées de fossiles et décorées de stalactites, draperies, coulées de calcite froncées de micro-gours. Ce « scintillant » parcours croise plusieurs étroitures et deux salles : celles de la Coupole et du Grand Chaos.

Cette dernière, bouleversée par d’importantes masses argileuses, permet d’accéder à un évasement en profondeur ainsi qu’à trois boyaux digités qui restent dans l’attente d’un déblaiement intensif !

De futurs « spéléo-terrassiers » concrétiseront peut-être «un jour » le diagnostic de quatre sourciers qui « auscultèrent » au pendule l’envers d’un décor de blés, vignes et bois … et « détectèrent » plus de sept-cents mètres de prolongements souterrains ...



T.L.R.

 

 

 

 

Une incursion du Spéléo-Club d'Echillais ... en 1974.

 

 

(c) Cavernes en Saintonge

 


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